trois mois de modèle vivant. (24/12/2015)
Comment décrire les trois de séances de modèles, il y a tant à dire. La découverte de ce thème pour certain, l'approfondissement pour d'autre. Il y a les temps de pose à appréhender, le choix des matériaux, le choix entre justesse anatomique ou dessin d'un ressenti, le choix de la mise en page, la mise en place des jeux d'ombres....
Et pourquoi choisir ce thème comme sujet de dessin ?
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Souvent que les poses soient longues ou courtes on désire un dessin "parfait", il faut donc s'adapter au temps de poses. Avec une pose de 5mn nous réagissons au ressenti immédiat pour dire l'essentiel, le détail qui nous touche, le mouvement du corps. Avec une pose de 10mn nous avons le temps de regarder la pose et de choisir ce que l'on va dessiner. Plus la pose est longue plus de possibles s'ouvrent à nous avec aussi celui de ne pas s’arrêter à temps.
Plusieurs croquis sur la même page, avec essai de modelé
Sensation de sculpture africaine, mise en place du mouvement du corps par le contour, par l'aplat.
Pour s"échauffer comme des gammes, dessiner sans regarder sa feuille de papier, et parfois reprendre les croquis pour compléter, transformer...
Envisager la peinture à l'huile, dessiner au crayon, au fusain, au pastel, à l'encre...
En décembre nous avons fait une séance en peignant à partir des croquis, et voir ainsi si nous envisageons des séances de peinture à l'huile.
Le constat a été que pour les élèves la peinture à l'huile n'est pas leur médium de prédilection pour ce thème. Nous restons donc avec les outils du dessin.
Juste le plaisir de peindre sans se préoccuper de proportion, de modelé ni de volume.
Pour dessiner nous avons :
le crayon avec son élégance, sa précision, et aussi souvent sa froideur,
le fusain avec sa souplesse, la force, et parfois sa mollesse,
La sanguine utilisée depuis la renaissance atteint son apogée au XVIIIe avec des teintes plus ou moins clair au fil du temps. Du trait léger en croquis rapide
Craie et fusain pour l'ombre et la lumière, fusain et sanguine.
l'encre qui coule, qui bave, et nous propose des couleurs pleines ou la douceur d'un brou de noix,
Travail de superposition, travail du trait et de l'aplat.
Le pastel avec toutes ses possibilités de valeur, de matière qui demande du temps pour obtenir l'intensité la teinte de son choix.
Mise en place de la pose au trait puis mise en couleur, rendu du modelé ou force de l'aplat.
Force du pastel quand il est posé sur de la gouache.
Le thème du modèle vivant est travaillé pour l'apprentissage du dessin depuis le XVIe siècle, avec le désir de rendre la beauté. Lorsque j'anime les ateliers de modèle vivant je pense souvent aux peintres qui ont dessiner le "nu". Chacun a présenté sa vision de la beauté de l'homme, de la femme, au fil des siècles. Dans d'autres civilisations représenter le corps humain aura d'autres symboliques. Au XXe siècle le corps humain peut perdre de sa beauté, et sera abimé, usé, mutilé.
Que voulons dire avec ce corps présent sur notre feuille de papier ?
Représenter une personne dans l'espace qui l'entoure,
Chercher les justes proportions, le mouvement juste.
Recherche de la densité du corps, du modelé, de l'ombre
Rendre l'expression, la beauté d'un visage.
Le vide du papier dans le corps, le corps dans le papier vide, il est difficile de voir le papier non dessiné dans le feu de l'action, pourtant l'expression n'en est pas neutre.
Suite des dessins dans l'album. : atelier-modele-vivant-dec-2015
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