maj-couleur

J'ai continué ma déambulation dans les serres en prenant quelques photos avant de dessiner. Le lendemain en regardant les photos, quelle ne fut ma surprise je ne comprenais pas certaines prises de vue. J'ai mis du temps a retrouvé une ligne qui circule dans ces deux photos. Autant dans le réel, avec l'air qui circule autour des plantes, je ressentais clairement la présence de la ligne autant sur la photo qui me semble plate, sans profondeur je ne la vois plus. Pour moi, c'est surprenant de voir la différence de ressenti entre le réel et le virtuel.

Sur cette photo je me suis posée la question : qu'est-ce qui est aplat, qu'est-ce qui est ligne ? Pour moi il y a les petits aplats des petites feuille, les aplats des grandes feuilles, les tiges qui créent la ligne qui circule, l'aplat du tronc, et finalement j'ai choisi de voir l'arrière-plan comme un aplat.

Quand je vois la plante sur le tissu, ce sont les lignes du tissu qui me surprennent en contraste avec les ronds des feuilles. Sur la première étape, je vois des bulles, puis arrivent les tiges qui répondent aux formes rondes, l'aplat qui stabile le dessin. Les lignes du tissu installent la plante dans un espace, le triangle noir apporte de la profondeur.

Qui aurait cru que l'on pouvait faire un dessin rempli de poésie avec la poubelle du jardinier. Du chaos des feuilles A. a su extraire une dynamique, un mouvement, les tiges semblent se dresser vers le ciel, les nervures dansent, les feuilles sont toutes douces comme un matelas douillet.

En étant attentive à la consigne, M.H. a vu avec plus acuité l'importance des aplats ainsi que les axes des branches, certaines allant vers le haut d'autres vers le bas.

Comment par une petite aquarelle (20x15 cm) on peut voyager à l'infini, il y a tant de poésie et de profondeur dans cette réalisation.