lundi 21 mars. (22/03/2022)
Agrandir son dessin nous permet d'être précis dans le rendu des détails, cela permet de donner une expression différente au sujet, cela permet d'utiliser la feuille de papier différemment, par exemple faire son dessin pleine page. Pour moi agrandir m'est difficile, je dessine souvent de la taille apparente, comme si ma main suivait le temps de mon regard. Pour d'autres, habitués à prendre des mesures, cela est moins complexe, c'est un exercice comme un autre. Ce qui m'intéresse, c'est de proposer des consignes nous donnant la possibilité de nous dépasser dans notre savoir-faire, peut-être même être déstabilisé dans nos habitudes.
Le graphisme des papillons avec la variété des surfaces colorées est une source inépuisable de dessin. En dessinant pleine page, en changeant le sens du papier, le papillon disparait. Il réapparaît discrètement en trait fin en superposition. L'agrandissement a permis de rester dans la description tout en s'en libérant. Le travail d'observation fait pendant la première partie de la séance permet pour le dernier dessin un trait souple qui nous présente les papillons dans leur diversité.
Ayant l'habitude de mesurer, Cl. a bien agrandi son sujet sans réelle difficulté, par contre cela ne change en rien notre impression. Quand on prend des mesures sur un sujet éloigné de notre main, je conseille de les prendre tout le temps avec le bras tendu afin de pouvoir faire de réelles comparaisons. Plutôt que de reporter la mesure prise sur son papier, il me semble préférable de prendre des mesures en cherchant un module qui nous servira de point de repaire. Par exemple, quel est le rapport entre la hauteur de la tête de l'animal et sa largeur. Quel rapport entre la largeur du cou et la longueur de la tête...
Toujours devant les fougères, M.H. doit choisir son thème de dessin devant tant de possible. Il y a le contraste entre la partie haute et la partie basse. Il y a le contraste entre le fond noir et la fougère vert clair. Il y a la masse de fougères dans la partie haute. Il y a le contraste entre la grande ligne horizontale et les divisions des feuilles. Il y a le rythme des divisions des feuilles. Il y a l'ambiance créée par cette feuille qui s'est échappée de la masse qui est au-dessus. Dessiner en s'inspirant de la description naturaliste, de ce que l'on voit peut-être plus simple, arriver à traduire ce que l'on ressent face à un sujet peut-être plus complexe. Il faut le temps d'arriver, de s'installer, de se recentrer, pour être vraiment présente à soi-même.
Mu. a choisi de s'inspirer de dessins d'étude botanique sur fond noir. La sélection des feuilles, la mise en place des vides, crée un dessin plein de vie, léger, aérien. Parfois le manque de temps nous amène à prendre des décisions plus concises qui donne une plus grande justesse. Le manque de temps aide à s’arrêter plus rapidement, cette fois-ci c'est à bon escient.
Au fil de la séance, je me suis laissé porter par le dessin et ma pensée a évolué. J'ai choisi de mettre en valeur les espaces vides dont la forme m'a bien plu.
Toutes les photos dans l'album Mars 2022
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