lundi 12 février 2024 (14/02/2024)
Aujourd'hui petit exercice tous ensemble, dessiner sans regarder sa feuille. Assis sur le banc, face aux cétacés, réaliser des croquis sans regarder sa feuille de papier.
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Prendre le temps de regarder ce que nous avons sous les yeux est souvent difficile, surtout lors d'un cours où l'on pense que l'on n'aura pas le temps de dessiner si l'on prend son temps. Dessiner sans regarder sa feuille est une solution pour prendre ce temps. Cela nous permet de ne pas se plonger directement vers un dessin que l'on souhaite abouti, terminé. Cela nous permet d’explorer plusieurs pistes, d'explorer des chemins différents avant de faire un choix. Le chemin du regard est plus libre, il ne se sent pas obligé de suivre le contour qui délimite l'objet choisi. Le crayon peut passer d'un objet à l'autre sans logique apparente.
En observant les dessins, on peut prendre conscience que certains éléments nous intéressent plus que d'autres. Certaines proportions ne seront pas respectées, ce qui sera sans conséquence. Avant de commencer un dessin plus abouti, il est important de prendre le temps d'observer ses dessins, de dialoguer avec eux.
Dans cette première série, Ma. nous présente les volumes principaux qu'elle a choisis. Nous reconnaissons bien l'emplacement des volumes choisis. Il est intéressant de réaliser que sur les trois premiers croquis, les volumes sont séparés, par contre le quatrième croquis le chemin du crayon est continu, et la sculpture est supprimée.
Dans cette série le sujet est un peu décalé, les mâchoires de baleine qui était au centre sont parties sur le côté. On perçoit le chemin du regard en regardant le chemin du crayon. Les éléments ne sont pas cernés, cela me donne l'impression de pouvoir voyager, de sautiller en jouant, en passant d'un élément à l'autre.
Autre série, E. commence ses dessins sans regarder sa feuille de papier pour les retravailler, en particulier en cherchant les formes aléatoires depuis plusieurs semaines. L'habitude de dessiner ainsi, donne une aisance dans les premiers tracés du crayon. Ensuite, il suffit de repasser sur les traits choisis pour donner une lecture plus facile du sujet. Les aplats verts venant des formes aléatoires créent un rythme, une densité aux dessins.
Sur le premier croquis, A. a choisi de mettre en valeur les formes aléatoires. Sur le second croquis, le rythme des vertèbres, est l'élément déclencheur du dessin, il y a donc passage des vertèbres d'un premier cétacé vers un second, puis le rythme des crânes installés au mur. Le passage vers ces derniers, n'est pas logique, c'est l’œil qui s'est amusé.
Après avoir fait un croquis léger Cl. et Mu. ont choisi de reprendre en feutres plus épais le croquis. Deux interprétations différentes avec une même technique. L'un donne une densité au dessin par la forme des aplats, des contrastes de couleur, l'autre par le contraste des traits fins et des traits plus épais est dynamique, festif. Pour moi ce sont deux dessins intéressants, car les deux dessinateurs, ont réalisé des dessins sortant de leur zone de confort.
Pour cette expérience, le dessin commence par la queue de l'échassier en lien avec le haut de la colonne vertébrale de l'animal en bas de la photo. Le choix des vides entre les éléments osseux, est chamboulé pour mettre en valeur la ligne qui va d'un crâne à l'autre. Le premier croquis nous présente le choix du sujet. Le second nous présente des vides qui ouvrent vers le monde. Je suis toujours fascinée de voir que peu de chose transforme ce qui est dit dans un dessin.
Cette façon d'envisager le dessin à donner la possibilité d'éliminer les éléments qui n'apporteraient pas quelque chose d'important. Il fait ressortir le lien entre la partie basse avec la partie haute du dessin.
Devant la vitrine des tortues, premiers croquis afin de découvrir le sujet. Puis utilisation de papiers habités apportés comme papiers brouillons. La matière argentée au centre du papier ne prend pas la matière du crayon comme l'extérieur du papier. Cela m'a rappelé les dessins de Ma. quand elle réalise des dessins avec fenêtre. C'est intéressant de voir qu'un fil d'Ariane existe dans notre travail. Le dernier dessin est réalisé en regardant la feuille de papier dès le départ. Est-il est peu plus habituel ?
Ce sera intéressant de voir si l'expérience permettra d'avancer vers des nouveautés dans les dessins.
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