Expositions, Musée d'Art Moderne, le 22 novembre 2014
Ce samedi nous avons choisi de voir l'exposition de Sonia Delaunay et celle de David Altmejd. Les photos de cette note viennent pour la plupart, du site du musée et celui de l'artiste . Les détails des installations en plexiglas photos de M.A.J.
DAVID ALTMEJD : FLUX
J'ai beaucoup aimais cette présentation. Grâce à la présence de nombreuses pièces, nous pouvons prendre le temps de rentrer dans le monde de l'artiste. Les premières pièces nous montre des têtes "détruites, construites ?" de première abord, j'ai eu du mal. Puis nous avons vu les constructions de miroirs. Pour moi cela m'a évoqué une perception du monde et de sa vacuité, la destruction de la terre par l'homme.
Puis les GÉANTS, hommes sauvages hommes hors de proportions, les représentations du corps en plâtre en construction ou en destructions, je ne sais pas.
Arrive enfin les constructions en plexiglas je ne peux vous décrire les œuvres, ni vous exprimer par des mots ce que j'ai ressenti. Ce fut une découverte qui m'habite encore.
Cette pièce laboratoire, cabinet de curiosité, rassemble de nombreux éléments des œuvres de David Altmejt : construction de fil, éléments de corps humain, animaux, noix, jeux de miroir....
Texte tiré du site du musée.
Le Musée d’Art moderne de la ville de Paris présente à l’ARC Flux, première rétrospective en France de l’œuvre de David Altmejd. Elle réunit des pièces inédites ou plus anciennes, ainsi que sa sculpture monumentale la plus récente et certainement la plus ambitieuse : The Flux and The Puddle (2014).
L’artiste travaille à même le flux psychique. Dans son univers de « rêveur définitif », l’action et la conscience fusionnent ; l’artiste domine le grotesque et l’abject, marie l’esthétique au « glamour », ses sculptures explorent les mondes du rêve et du cauchemar entre fascination et effroi.
L’exposition révèle un ensemble d’éléments, d’ « acquis artistiques » volontairement contradictoires : conceptuels ou processuels, entre virtuosité et ready made… Le flux lumineux, issu d’innombrables sources, naturelles et artificielles, se subdivise au gré des miroirs qu’il rencontre, fracassés ou intacts, suivant la fantaisie du sculpteur.
Proche des univers cinématographiques de David Cronenberg, de David Lynch ou de Jim Henson et marqué comme toute sa génération par l’œuvre de Matthew Barney, David Altmejd allie des composants mystiques et alchimiques à une esthétique éclatée, entre structure et dispersion. Théâtre de formes et d’organes en gestation, de cristaux en formation, son œuvre agit par strates, assemblant patiemment des sédiments mémoriels soudain réunis en une explosion jubilatoire et onirique.
DAVID ALTMEJD
Né en 1974 à Montréal, vit et travaille à New York. Il intègre la section “arts visuels” de l'Université du Québec à Montréal pour étudier le dessin et la peinture, il en ressort sculpteur en 1998. Passionné de sciences biologiques et de cinéma fantastique, il s’expatrie à New York. En 2001, il est diplômé des Beaux-Arts de l’université de Columbia. David Altmejd a représenté le Canada en 2007 à la 52ème Biennale de Venise avec l’installation « The Index » et a participé aux Biennales du Whitney Museum en 2004 et d’Istanbul en 2003.
COMMISSARIAT
Directeur : Fabrice Hergott
Commissaires de l’exposition :François Michaud & Robert Vifian
L'exposition Sonia Delaunay est une rétrospective qui mets l'accent sur la création textile que j'ai pu découvrir. Cette exposition nous a permis de parler de couleur, matière, composition, ainsi que de la place de l'artiste et de l’artisan dans notre société. Quelle est la différence entre l'art et l'artisanat.
Texte tiré du site du musée.
Les couleurs de l’abstraction
Première grande rétrospective parisienne consacrée à Sonia Delaunay depuis 1967, l’exposition organisée par le Musée d’Art moderne de la Ville de Paris rassemble, aux côtés de trois reconstitutions exceptionnelles d’environnements, plus de 400 œuvres : peintures, décorations murales, gouaches, estampes, mode et textiles. Cette monographie qui suit l’évolution de l’artiste de l’aube du XXème siècle à la fin des années 1970, met en lumière l’importance de son activité dans les arts appliqués, sa place spécifique au sein des avant-gardes européennes, ainsi que son rôle majeur dans l’abstraction dont elle figure parmi les pionniers.
Le parcours chronologique, largement documenté, illustre la richesse et la singularité de l’œuvre de Sonia Delaunay marquée par un dialogue soutenu entre les arts. L’ensemble des œuvres choisies révèle une approche personnelle de la couleur, réminiscence de son enfance russe et de son apprentissage de la peinture en Allemagne.
SONIA DELAUNAY
Tandis que Robert Delaunay conceptualise l’abstraction comme un langage universel, Sonia Delaunay l’expérimente sur les supports les plus variés (tableaux, projets d’affiches, vêtements, reliures, objets domestiques) et crée à quatre mains avec le poète Blaise Cendrars La Prose du Transsibérien et de la Petite Jehanne de France. Durant la Grande Guerre, son passage en Espagne et au Portugal coïncide avec un premier développement de ses activités dans les domaines du théâtre et de la mode qu’elle commercialise à Madrid dès 1918, puis à son retour à Paris dans les années 1920. La décennie suivante marque l’épanouissement d’une abstraction épurée, caractéristique du style international, et en harmonie avec l’architecture comme en témoignent les grandes décorations murales du Pavillon de l’Air de l’Exposition internationale des arts et techniques, présentées à Paris pour la première fois depuis 1937. Le rôle de « passeur » de l’artiste entre la génération des pionniers de l’abstraction et celle de l’après-guerre se manifeste à travers sa participation aux Salons des Réalités Nouvelles, son implication dans les projets d’architecture et sa présence au sein de la galerie Denise René. Dès l’après-guerre, la peinture de Sonia Delaunay connaît un profond renouvellement qui culmine, à la fin des années 1960, dans un art abstrait intensément poétique. Sa créativité formelle et technique s’exprime alors dans des œuvres monumentales (peinture, mosaïque, tapis, tapisserie) et son œuvre tardive connaît un ultime essor dans les albums d’eaux-fortes et les éditions Artcurial.
Servie par la reconstitution d’ensembles et de dispositifs inédits, et la présence de photographies et de films d’époque, l’exposition souligne le paradoxe d’une œuvre profondément inscrite dans son temps – de la belle époque aux années 1970 – et la constance des recherches formelles et la quête de synthèse des arts rendent également atemporelle.
COMMISSARIAT
Directeur : Fabrice Hergott
Commissaires de l'exposition : Anne Montfort et Cécile Godefroy