Louvre Exposition "Giotto e compagni"
J'aime tout particulièrement l'art de Giotto et de ses contemporains : puissance de l'image, sujet exprimé avec force, plénitude et rythme de la couleur, intensité des contrastes colorés, qualité des formes et de leurs surfaces. Cet art si éloigné de moi et de la pensée contemporaine, me paraît bien difficile à saisir comme l'entendaient les anciens. Il est vrai que je peux me renseigner sur les symboliques et les croyances d'alors, que je peux avec mon intelligence m'approcher de leur pensée, mais je serai toujours en décalage. La vision du monde de l'époque n'est pas la nôtre. Les connaissances scientifiques ont transformé de nombreuses perceptions. Je ressens fortement cette peinture, je ne pourrais dire réellement pourquoi. La contempler m'offre de la force et de la sérénité.
Pour la séance du 5 juin, j'ai proposé d'être attentif aux surfaces colorées, et à leurs contrastes. Pour moi dessiner au Louvre est un moyen de découvrir la peinture, de voir ce que ces arts anciens peuvent nous apprendre pour nos propres réalisations. Nous prenons plaisir à dessiner ces œuvres proposées à notre regard, à les décrire comme nous les ressentons. Nous pouvons aussi tenter de les découvrir en profondeur, et même si nous faisons des contresens, face à ces œuvres nous apprenons abondamment à propos de la peinture, de ce qu'elle nous donne à comprendre du monde et de la perception que peuvent en avoir les anciens. C'est une véritable richesse que d'entrouvrir une porte sur ce que nous ne connaissons pas, d'accepter de se laisser bousculer dans nos habitudes, nos certitudes, en allant voir ailleurs.
Pour la séance du 12 juin la piste de regard mettait l'accent sur l'espace entre les personnages. La perception de l'espace est très différente suivant les époques.
Pour la séance du 19 juin, nous sommes allés dans la salle de peinture italienne du XIIIème au XVème siècle. Nous avons commencé à dessiner devant une peinture de Fra Angélico "Le calvaire". Puis en lien avec ce premier croquis nous avons circulé dans les deux autres salles.
L'art de Giotto et de ces contemporains est-il seulement un art religieux ?
Les titres peuvent nous induire en erreur !
La nativité
L'annonciation
C'est la similitude du mouvement des doitgs qui a touché le dessinateur.
Dieu le père
Les stigmates de St François
La vierge et le Christ, St Jean et Marie-Madeleine
Dessins sans images.
La mandorle,
c'est la position des auréoles et des têtes qui a touché les dessinateurs
L'entremêlement des mains est plein de douceur.
Crucifiction, analyse d'ensemble puis analyse d'un personnage
Le thème de la crucifiction a été travailler de nombreuses façons, voici quelques représentations travailllées par les élèves.
Voici un travail sur la position de la tête des personnages regardant la croix.
Position des personnage au pied de la croix
Pour les personnes qui ne voulaient pas rester dans la salle d'exposition le défi était d'utiliser les connaissances acquises dans l'exposition Giotto pour les transposer dans la salle la plus proche, celle des petits bronzes grecs.
Lien entre l'exposition Giotto et la salle d'art grec.
Un groupe de religieuses dans l'exposition.
Le Calvaire de Fra Angelico
Dans ce dernier dessin, il y a un mélange de personnages créant une composition personnelle.
Différence d'interprétation du Christ en croix, donnant une interprétaion différnete en dessin.
Retable mariale; ce qui permet de comprendre pourquoi le personnage dominant est la vierge en manteau sombre. Dessin de droite. Pour le dessin de gauche, c'est toujours la couleur sombre qui a guidé le travail, tout comme dans "le calvaire" de Fra Angelico.
Tout comme dans le dessin sur "Le calvaire" de Fran Anglico, il a était travallé l'isolement des personnages, l'un par rapport à l'autre.
Travail sur le contraste des surfaces. La similitude entre le rythme des doitgs et le rythme des plis, proche de l'abstraction, aurait été intéressante travaillé.
Mélange de personnages.
Insertioin des dessins de cette semaine dans la page de la semaine dernière.
Texte tiré du site du Louvre sur l'exposition "Giotto e compagni"
Loué par ses contemporains, Dante, Pétrarque et Boccace, admiré par Léonard de Vinci et copié par Michel-Ange, Giotto di Bondone (vers 1267-1337) a été perçu au fil des siècles comme l’auteur d’une révolution picturale sans précédent depuis l’Antiquité.
Cette mutation radicale n’est pas seulement d’ordre stylistique, elle s’explique aussi par une attitude différente vis-à-vis du monde sensible que l’artiste entend restituer dans sa diversité et sa réalité tridimensionnelle.
La carrière itinérante du peintre, qui l’a mené de Florence, où se déroulera l’essentiel de sa carrière, jusqu’à Milan, en passant par Assise, Rimini, Padoue, Rome, Naples et peut-être même Avignon, a provoqué une véritable onde de choc dans toute la péninsule italienne et, plus tard, en Europe. La renommée de Giotto fut si grande, les commandes si nombreuses que, dès les années 1290, le peintre fait travailler des compagni – des assistants – dont certains le suivront dans ses diverses pérégrinations, tandis que d’autres, recrutés localement, à Naples par exemple, contribueront, après son départ, à l’éclosion de foyers artistiques autonomes.
À travers une trentaine d’oeuvres – peintures, dessins, enluminures et sculpture –, venues majoritairement des collections françaises mais aussi de l’étranger, l’exposition tentera de mettre en évidence les inventions de Giotto tout en abordant des questions comme les réseaux, franciscain notamment, qui ont favorisé leur diffusion ; l’organisation de son atelier – ou de ses ateliers ; la typologie des panneaux peints, questions que des recherches récentes sur divers fronts ont contribué à renouveler.
Commissaire(s) :
Dominique Thiébaut, département des Peintures, musée du Louvre.