Le stage à Saint Baudel 2018
Nous nous sommes retrouver au gite de l'Arnon dans le Cher, pour une semaine. Au bord de la rivière nous avons pu profiter de la fraicheur malgré la canicule. Les jours de pluie nous avons pu dessiner, peindre dans le gîte.
Toutes les photos dans l'album Saint Baudel
Une semaine consacrée au dessin et la peinture, dans un cadre incroyable d'une nature riche, forêt, rivière, verger et même des vaches. Nous avons dessiné dans le jardin près du gîte et dans la propriété de Jeanine et Jacques, merci à eux.
J'ai proposé de nous inspirer des écrits de Matisse.
"Matisse ne cherche pas à célébrer la beauté de la nature. Le paysage est un espace mental que le peintre cadre." Pierre Scheinder
Suite au stage une participante nous a parlé de l'artiste Philippe Comard :
« Dessiner, c’est être sans écart entre l’objet et sa présence en moi, sans écart entre le monde qui m’entoure et celui, intérieur, où il m’apparait. C’est un moment de grâce. »
Il y a eu des dessins au fusain, au crayon, au graphite aquarellable, dessin de précision aquarellé, aquarelle à grande eau, l'encre, du pastel, des Poscas (feutre acrylique) et même de l'huile.
Nous avons souvent travaillé dehors, deux fois nous nous sommes rapatriés à l'intérieur vu le temps.
En échangeant notre matériel, les participants peuvent découvrir des matériaux différents, tel que les pinceaux à cartouche, les Poscas, les tout-mines, les gros crayons aquarellables de Stabilo.
Nous sommes tout-petits devant la nature, et ne pouvons que l'admirer.
La première séance nous avons pris connaissance du lieu en restant sur les rives de l'Arnon, ressentit le paysage, découvrir ce qui nous intéresse et le partager par le dessin. Nous sommes souvent affolé par le foisonnement de la nature, il est nécessaire de faire des choix, d'occulter ce qui rendrait le dessin incompréhensible. Pour cela j'ai proposé de nommer les qualités que l'on trouve au paysage : bucolique, chaleur pesante, obscur, sonorité de l'eau, ...
Les choix furent multiples, entremêlement de branchage, le petit escalier vers le pont, les reflets dans l'eau, le mouvement de l'eau.
Parfois il est nécessaire d’interrompre un dessin découvrant que le sujet ne nous passionne pas, et l'on repart sur un autre.
Lundi, en prévision de la pluie à venir, chaque personne est partie cueillir des plantes pour les dessiner à l'intérieur, l'après-midi nous avons retrouvé les plantes "in situ", le regard porté est différent le dessin aussi. Lorsque je dessine une plante hors de son contexte j'ai l'impression de l'amputer de son histoire. Parfois par contre noyée dans la masse du paysage je ne l'aurai peut-être pas vu. Changer de point de vue nous amène peut-être à changer notre dessin.
Le mardi matin nous avons travailler sur le thème de la verticalité ou l'horizontalité. Sentir l'axe de notre corps, sa verticalité, sentir le plan de notre regard qui crée l'horizontale. Choisir un sujet, en sentir l'axe verticale ou horizontal, et voir les différentes lignes de construction de son dessin.
C'est souvent le sujet lui même qui est horizontal ou vertical. Il est difficile de ressentir ces axes virtuels, comme Matisse nous en parle.
"la verticale est dans mon esprit. Elle m'aide à préciser la direction des lignes, et dans mes dessins rapides, je n'indique pas une courbe, par exemple celle d'une branche dans un paysage, sans avoir conscience de son rapport avec la verticale.
Mes courbes ne sont pas folles." Matisse.
Ayant choisi cet arbre pour son envol vers le ciel je découvre dans l'espace entre les branches un tronc que vous ne pouvez voir sur la photo.
Verticalité et horizontalité
Le mardi après-midi, nous avons travailler sur le thème des écritures. Acérée, stridente, trépidante, calme, voluptueuse, coupante, pesante, enveloppante, souple, raide, épaisse, hachée, fluide, sans arrêt, lourde, aérienne, légère, ... et tat d'autre encore. Comment au delà du sujet exprimer un sentiment, un ambiance...
Le mercredi prise de note afin d'avoir du matériel pour travailler un projet
Pour continuer nous sommes aller dans un espace sans fin, pour étudier le vide, comment composer sa feuille avec cet espace sans renseignement.
Sur ce thème, un premier dessin au crayon à papier, repris au graphite aquarellable, pour le reprendre en couleur à la "Maurice Denis".
La dernière séance sera sur le thème du contraste clair / foncé, différent du contraste lumière / ombre.
Afin de ne pas alourdir le dessin j'ai choisi de mettre l'intensité dans les fleurs claires et de laisser le feuillage en clair.
Petit aparté sur la composition
A partir d'un dessin, analyse de la composition pour travailler avec les vignettes et envisager de supprimer les tronc d'arbres.
Voici le travail à l'huile
A partir d'un arbre tombé
Jeu d'éclat lumineux sur l'esquisse de peinture, Michèle a choisi de peindre un fond plus lumineux que le fond de feuillage entourant l'arbre.
Utilisation du champ de blé pour mettre de la lumière et créer le lointain.
Toutes les photos dans l'album Saint Baudel
Commentaires
C'est très bien , le petit montage texte-image pour résumerles questionnements proposés dans le stage, comme l'album qui est carrément magnifique! Vous avez réussi à donner une unité de perception et de forme grâce aux arrangements entre photos de nature et de dessin. C'est super . C'est surtout aux gens qui pourraient être tentés par un stage qu'il faut l'envoyer!
Bravo à toutes pour vos travaux, pour avoir si bien su apprécier nos beaux paysages, notre nature si douce, notre vie si calme...
Bonne continuation à vous et à peut-être une prochaine fois!
Merci pour votre commentaire. C'est vrai sue nous avons beaucoup aimé.
Marie-Annick