en rentrant du marché 3
Prendre le temps, prendre du plaisir, jouer avec le papier, le noir et blanc, la couleur
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A propos de composition
Un premier croquis d'échauffement au crayon, puis une aquarelle,
Le dessin au crayon a un équilibre entre le vide et le plein. Le fait que le sujet sort de la feuille de papier, crée le dialogue entre le fond e le sujet. Il y a moins de dialogue sujet/fond dans l'aquarelle.
La première aquarelle a des couleurs franches. Pour accentuer cette vivacité des couleurs j'ai proposé de mettre des ombres comme l'envisager les fauves ou au contraire de mettre des ombres de façon classique. En fait je pensais plus au fond. Pour vous les fruits semblent plus ternes quand il y a les ombres sur les fruits ou quand le fond intervient ?
L'ajout des ombres accentue la séparation entre le sujet et le fond. Cela peut-être un sujet en soi, dans ce cas le rapport vide plein doit-être équilibrer, la forme des blancs doit répondre à la forme de la couleur. Pour que cela soit un choix il faut apprendre à voir le blanc du papier comme une couleur parmi d'autre. Chaque coup de pinceau est en lien avec le tout, chaque coup de pinceau dépend du papier non-travaillé. quelques cadrage pour montrer des blancs différents.
La luminosité est-elle plus grande quand on a supprimé les blancs des côtés.
Est-ce les fruits qui sont plus ternes ou l'aquarelle ?
Je me suis amusée à créer des fonds de tonalités différentes, en colorant le fond avec photoshop.
En faisant cette expérience, j'ai pris conscience que le fond réalisé par Do amène de la matière dans le fond. On peut dessiner un sujet sans entrer en peinture. La peinture est matière, geste de pinceau, intensité de couleur avant même d'être un sujet. Les fruits sur le fond de papier vierge sont des fruits, en intégrant un fond avec le geste du pinceau, avec la matière de l'eau le sujet n'est peut-être plus les fruits, mais autre chose, une atmosphère, un point de vue, ...
Se laisser envahir par le sujet, oublier la peinture arrive souvent quand on démarre sur un sujet, on se focalise (ici) sur les fruits et l'on oublie que le support sur lequel on dessine, on peint est aussi important que le sujet. Peindre le sujet et le fond en même temps peut-être une solution.
Qu'en est-il avec le collage ? En ayant un fond habité par le collage, le dessin va s'inscrire sur le fond en fonction du collage, cela entraine déjà une réflexion sur la composition, réflexion verbalisé ou pas d'ailleurs.
La question de la composition c'est également posé avec ce dessin. Chaque coloquinte est inscrite dans un carré, cela tend vers une approche contemporaine ou le fond sera rythmé par ces formes géométriques. Cela amène la question du rapport entre le sujet et le fond, la réalité et le dessin. D'ailleurs pourquoi ne pas intégrer le dessin dans un format carré. Le jeu des carrés ouverts crée une conversation entre les 4 coloquintes et il y a également lien entre le fond et le sujet.
Le dessin peut-il rendre l’étouffement que nous ressentons avec ce confinement ?
Comment l’accumulation des fruits est travaillée différemment.
Le fond, de nouveau permet de créer un rythme, une mise en valeur de la lumière des fruits et du tissus.
Les coloquintes, deux versions différentes, la joie de la couleur, la dentelle du dessin
Prise par la couleur des objets, le jeu des ombres, qui était le choix de départ, a disparu. Si l'on veut travailler le rythme des ombres, il faut partiellement oublier le sujet des fruits et légumes, car ce n'est plus eux que l'on peint mais les clairs et les foncés. Reprise avec l'encre.
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