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avril 2021

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Prendre le temps de se poser pour dessiner, c'est un plaisir que nous nous permettons les lundis matins. Même si nous ne pouvons nous retrouver au Muséum nous sommes ensemble pour dessiner pendant deux heures chacune dans notre espace.

Toutes les photos dans l'album avril 2021

Créer une histoire en dessinant, en s'inspirant d'un poème de Joachim Du Bellay, "Heureux qui comme Ulysse...". Retrouver un poème, prendre le temps de voir ce qu'il nous évoque, souvenirs d'enfance, nostalgie d'un lieu ... chercher de la documentation, puis se lancer dans un dessin. Se laisser porter par l'instant, utiliser les matériaux à notre disposition.. Ici un cahier d'école de TP, même le support est dans la thématique, bravo.

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Commencer par un dessin d'observation sur le thème des ronciers. Puis laisser l'imagination vagabonder et l'histoire pointe son nez. La semaine suivante un dessin avec l'histoire que la narratrice s'est contée.

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Trouver un entrelacs de lierre, en savourer la présence, est-il plat, est-il en volume, ma perception changerait-elle si je le regardais posé à l'horizontale ? La déformation perspective ne serait pas la même, que vais-je choisir ? Est-ce le geste, est-ce le trajet de l’œil, est-ce le désir d'exactitude, qui vont guider le dessin ?

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Pour une ambiance charbonneuse jusqu'où aller dans le noir du fusain ?

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Le géranium à côté de moi me fait de l’œil, que vais-je choisir, vais tenir compte de l'espace qui l'entoure ? Le jeu des lignes droites va-t-il mettre en valeur les sinueuses de la plante ? Finalement, même le pot va disparaître. Une première composition avec quelques feuilles suggérées et le rouge éclatant qui domine dans la page, écrasant presque le reste du dessin, puis la masse de feuillage qui équilibre un peu la présence de la fleur.

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Je me demande souvent ce qui diffère entre le dessin illustratif et le tableau. Je ne trouve pas la réponse. Ce qui me semble important, c'est être juste par rapport à soi-même. Pour cela de nombreuses approches peuvent être nécessaire. Il y a souvent une interprétation plus grande dans le tableau, le croquis semble être souvent utilisé comme élément préparatoire à un travail plus abouti. Toute chose est un sujet potentiel. La découverte des tableaux de Bonnard, Vuillard, Valloton présentant leur quotidien, montrent que tout est sujet pictural. Combien de croquis nécessaire pour entrer dans le sujet, pour découvrir ce que l'on voit, ce que l'on doit extraire pour donner à voir ce que l'on ressent, ce que l'on perçoit ?

Comment imaginer que de cet espace de salle à manger il est possible de créer un tableau. Pierre Bonnard, intérieur blanc  1932, Le café 1915, la nappe rouge et blanche est une nappe tout ce qu'il y a de plus banal, comment Bonnard a-t-il pu voir sa force pictural ?

Pierre Bonnard 1932 Intérieur_blanc .jpg Pierre Bonnard 1915 le café.jpg

Félix Valloton, le diner effet de lampe, 1899, dans ce tableau, le dessin comme les couleurs créent une atmosphère très particulière. D'un événement banal, Valloton crée un monde bien à lui. Quel a été le travail pour arriver à de tel contrastes.

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Il est souvent difficile de trouver un sujet pour dessiner ou peindre sur commande. En même temps lors d'un cours, nous souhaitons aboutir à quelque chose avant la fin de la séance. Un dessin, un résultat. Et si nous essayons de découvrir ce qu'un sujet peut nous offrir. Prendre un sujet quelconque dans notre entourage, une plante, notre table de travail, la fenêtre, le couloir et ses espaces ouverts par les portes... et faire plusieurs dessins et chercher en quoi ce sujet peut nous permettre de dire ce qu nous pensons du monde. Doit-on toujours dessiner un sujet qui nous procure une émotion, ou l'émotion viendra en dessinant ? Chercher des compositions, des éléments de contrastes (clair-foncé, lignes droites-lignes courbes, ...) des rythmes de surfaces, de couleurs, de valeurs ... apprendre à voir al force picturale du monde dans lequel je vis.

Pour un thème comme les fleurs en bouquet en cherchant des images sur internet on peut voir tous les possibles du plus simple au plus compliqué.

Fleurs Craigie Aitchison 1959     Alexander Adriaenssen (1587-1661)

Craigie Aitchison nous propose un tableau avec une rose et son feuillage à peine visible dans un pichet assez quelconque sur un fond en deux parties. Verticale du pichet, horizontale de la table. Jeu de couleurs douces, avec un contraste clair foncé faible.

Alexander Adriaenssen nous présente un bouquet de nombreuses fleurs toutes décrites pour elle-même, chaque élément est là pour sa signification (oubliée pour nous). Pour moi, la présence des feuilles sur la table me parlent du temps qui passe. La composition est basée sur la verticalité, avec en réponse l'horizontale de la table. Mais les contrastes forts sont surtout dans les fleurs. Nous sommes devant une performance de peintre, qui s'inscrit dans la pensée de l'époque.

Fleurs, Craigie Aitchison, peinture   Alexander Adriaenssen,

Juste une fleur avec ses valeurs, entourée de fleurs en demi-teinte ; douceur des contrastes, vision en gros plan, une poésie se dégage de cette douce composition de très près. Deux fleurs et leur bouton, une composition verticale bien que les tiges soient dans l'oblique ; les contrastes plus forts sont dans l’affirmation, aucun doute sur la présence des fleurs, des pétales plissés, des étamines, de nombreux détails sont là, par contre je ne peux m'évader, rêver. Pour le bouquet d’œillets, je m'imagine venant de les cueillir, toute contente de les ramener à la maison, venant de les mettre dans l'eau, posés dans un bocal en verre qui laisse voir la masse des tiges, une présence bienfaisante.

Fleurs de Don Rankin 2007, de Eliot Hodgkin 1952, d'Emmanuel Sanson Van Beever XXe.

1- Fleurs Don Rankin 2007.jpg 1 Fleurs Eliot Hodgkin 1952.jpg 1 Fleurs Emanuel Samson van Beever debut XXe .jpg

Trois peintures de John La Farge (Américain, 1835-1910). Un choix de contrastes très forts qui mes en valeur la blancheur des pétales. Une première composition de couleur froide, je ne retrouve pas le plaisir que je ressens quand j'observe des fleurs, cette fleur de magnolia me semble artificielle. Le bouquet central fait de deux fleurs de magnolia sur un fond vert orangé et le vase violet à une douceur que je préfère. Le mouvement des feuilles apporte une souplesse qui met en valeur la forme parfaite et lisse des pétales. La composition  paraît centrée, place de la fleur au milieu, horizontale de démarcation des feuilles, et la démarcation verticale médiane qui sépare les feuilles et le vase. Les obliques de la table casse légèrement cet ordonnance perpendiculaire. Pour le bouquet de trois roses les blancs sont coupés en trois espaces bien séparés, ils semblent seuls dans ce fond sombre.

1 fleurs John La Farge (American, 1835-1910), 1  .jpg 1 fleurs John La Farge (American, 1835-1910), 2  .jpg 1 fleurs John La Farge (American, 1835-1910), 3  .jpg

Sur la première peinture, les fleurs et l'assiette semble sortir de nulle-part, dans quel espace sommes-nous, juste un instant de suggestion poétique sans réalité concrète ? Il n'y a pas de séparation entre le fond et le sujet, les objets sortent petit à petit de l’espace. Les contrastes puissants des valeurs et en opposition avec le flou général du tableau. Dans le tableau du milieu les fleurs ressortent sur une ambiance blanche le passage de l'un à l'autre se fait par l'intégration de fleurs blanches dans le bouquet et d'un dessin coloré sur le pot. Nous avons presque l'inverse dans le tableau suivant, les fleurs disparaissent presque sur le fond. Heureusement que les tiges vertes ressortent dans cette masse rouge.

Linda Felcey XXe, Gerard Ackermann XXe,  Ben Henriques XXIe

1 Fleurs Linda Felcey XXe.jpeg 1 g fleurs Gerard Ackermann XXe.jpg fleurs Ben Henriques XXIe.jpg

Le thème des fleurs peut-être minimaliste, deux branches fragiles avec un pot massif, sombre, un drapé avec des ombres gris-bleu sur un tissu blanc, un fond rouge puissant. Il n'y a presque rien et pourtant le tableau est là. Fragilité et force, cohabitent. L'aquarelle des fleurs pourpres est bien stable bien que l'aplat rouge soit décentré. On ne voit ni table, ni étagère, juste un vase transparent, et une masse rouge. Le vase est bien posé on aperçoit l'ombre portée minuscule. On sent le foisonnement des pétales avec l'envie de les touchés, d'en mesurer la souplesse. La peinture de Foujita est surprenante. Il y a une raideur dans le rendu des fleurs, tout semble figé. Cette rectitude est accentuée par les deux verticales noires et la ligne horizontale de la surface bleue. Par contre, le jeu des ombres portée apporte une note d'étonnement, de mystère.

Gershon Benjamin 1980, Susan Headley van Campen 2012, Foujita 3 roses 1957

3  Fleurs Gershon Benjamin 1980 .jpg 3 fleurs Susan Headley van Campen 2012.jpg  3 fleurs Foujita 3 roses .jpg

On peut également travailler ce sujet en remplissant la page d'une multitude de taches colorées, les fleurs envahissent l'espace. Dans le tableau de Paul Curtis, le bouquet est installé dans un espace rempli de surfaces géométrique qui renforce la souplesse des tiges et des rondeurs des fleurs. Dans le tableau de Colley Whisson, le bouquet de fleurs installé devant la fenêtre nous incite à regarder le paysage qui est de l'autre côté. Le thème intérieur/extérieur est intéressant, A quelle partie donne-t-on de l'importance ? Le dernier tableau joue également avec le thème intérieur/extérieur. Je le ressens plus comme un jeu de droite dans lequel s'inscrit les taches rouges de formes courbes et les sinueuses des tiges.

William Boissevain , Paul Curtis 2013, Colley Whisson, Thomas Balston 1937,

1 fleurs William Boissevain .jpg 4 chaise Paul Curtis 2013.jpg 4 fenetre COLLEY WHISSON Australian Painter.jpg 1 Fleurs Thomas Balston 1937.jpg

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