Lundi 20 juin 2022
Aujourd'hui le temps a incité certaines à dessiner dans la serre tandis que d'autres ont osé braver le froid. A chacun son choix de dessin.
Toutes les photos dans l'album juin 2022.
Je suis toujours étonnée de voir que, face à la nature, un même lieu peut entrainer des dessins différents. En arrivant près d'A. qui avait commencé à dessiner l'arbre droit comme un I, j'ai été frappée par le jeu des verticales alors qu'A. a choisi de jouer sur les sinueuses et les qualités des gris.
Face à un vaste sujet, les possibles sont nombreux, il est important de choisir le point de vue de son dessin. Il y a le rythme des obliques, des sinueuses, le contraste clair-foncé ou ombre-lumière. Il y a aussi le contraste entre végétation-bâtiment, la perspective qui nous propose d'aller au loin...
En reprenant son dessin, M.H. a renforcé les aplats colorés. Le résultat me fait penser aux peintures des caraïbes et africaines. La couleur dynamique exprime la vitalité du paysage. Les valeurs intenses annulent la perception de la profondeur. Nous sommes habitués à donner de l'importance à la profondeur, est-ce une question culturelle ?
Dans ce dessin, la profondeur est également annulée. En effet, le poisson rouge nageant dans la mare apparaît en avant des feuilles sur le dessin.
Face à la foultitude de renseignements devant ses yeux, Mu. a su faire une sélection qui nous donne une lecture aisée de son dessin. Il y a la sensation de mouvement du feuillage et les points colorés des fleurs. L'agrandissement de la masse verte renforce la délicatesse du feuillage, tout en donnant de la puissance à l'aquarelle.
Il est bien complexe de rendre la dureté de la pierre avec un crayon à papier un peu gras. Le trait n'est pas incisif, il y a un peu de mollesse. Le contraste clair-foncé peut aider à rendre la dureté, tout comme l'utilisation de la droite plutôt que la courbe. Connaître notre ressenti face aux traits utilisés peut nous aider dans le rendu de matière de nos sujets.
Toutes les photos dans l'album juin 2022