Au Louvre la peinture italienne. 1.

Durant plusieurs semaines, nous nous retrouvons au Louvre dans la peinture italienne.

Nous avons commencé par la peinture du XIVème au XVIème siècle.

 

Nous étions dans une salle présentant des petits et moyens formats. J'aime tout particulièrement cette peinture qui nous donne une image précise racontant des scènes bibliques ou des vies de saints, avec un sens de l'abstraction aussi grand que la précision du dessin des personnages et de leur environnement.

La couleur est à sa plénitude, les aplats colorés se succèdent avec aisance, les juxtapositions sont audacieuses. La perspective pointe son nez, avec des instants d'oubli qui créent des surprises dans la perception de l'espace. Le modelé est travaillé  dans les visages, les mains; il y a rupture avec les aplats colorés et pourtant l'unité du travail est bien là.

Je suis admirative devant cette capacité à travailler l'image figurative avec un rendu aussi loin de la réalité, en donnant une unité de pensée avec des moyens picturaux très variés; en outre, cette utilisation variée est à son maximum d'expression, la couleur est forte, les surfaces sont amples et précises, le dessin est rigoureux, les nuances subtiles et créent un contraste fort avec les surfaces plates. Les passages sont variés.

 

Nous retournons mercredi prochain dans cette même salle, je n'oublierai pas de venir avec mon appareil photo afin de vous faire partager ces merveilles.

Exposition Eugène Isabey

 

 

Bonjour

La rentrée est là. Avant de me plonger dans l'organisation des cours, j'ai choisi de visiter l'exposition Eugène Isabey au Louvre. Elle se termine le 17 septembre.

Ce fut un bonheur. J'ai pu continué mes vacances en regardant ces paysages de côte bretonnes ou normandes. 

J'ai retrouvé dans les gouaches et aquarelles d'Isabey les questions que je me suis posée lors de mes ballades le long de la côte normande, durant mon séjour vers Granville. Comment rendre une partie du ressenti face à cette mer. Nous ne pouvons rendre la totalité de nos émotions, il nous faut choisir, faire un tri, simplifier, décider des détails représenter ou supprimer. Chaque réalisation donnera un point de vue différent, sensation d'immensité, mouvement,  fraicheur de l'air, rugosité de la pierre, ........

J'ai admiré sa technique, sa connaissance des matériaux, son sens du contraste, son sens du détail, la vitalité de son geste ...

Si vous lisez cet article à temps, allez vite au Louvre pour profiter de cette exposition, malheureusement elle se termine le 17 septembre.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Voici un article copié sur le site : www.Louvre.fr

Cette exposition consacrée à Eugène Isabey présente l'exploration inédite des paysages normands et bretons par un artiste dont la palette et la virtuosité font regarder autrement le spectacle de la nature.

La réputation d’Eugène Isabey (1803-1886) n’a guère connu d’éclipse : l’abondance de son oeuvre a assuré sa postérité sans besoin d’un procès en réhabilitation. Fils de Jean-Baptiste Isabey (1767-1855), le plus célèbre des miniaturistes de l’Empire, Eugène sut imposer avec fougue son prénom : à la précision et à la suave délicatesse de l’un, l’autre répondit par la richesse de sa palette et la générosité de sa touche. En dramaturge romantique, Eugène Isabey orchestra d’emblée d’immenses scènes de naufrage. Ouvert aux innovations d’outre-Manche, il sut pareillement renouveler l’art du paysage lithographié, révélant une Auvergne tourmentée qui n’avait rien à envier à l’Écosse de Walter Scott. Isabey emprunta aussi le goût des costumes historiques à la littérature de son temps. Ses évocations chatoyantes de la cour d’Elisabeth ou des derniers Valois lui assurèrent une clientèle avide de retrouver ainsi transfigurés les fastes du Second Empire.

Fondée principalement sur les richesses du département des Arts graphiques, cette exposition estivale s’attarde moins sur cette production de cape et d’épée que sur l’exploration inédite des rivages normands et bretons. D’Étretat à Saint-Malo, cette vision tourmentée de côtes déchiquetées, tour à tour battues par les vents ou écrasées de soleil, nous rappellent que derrière le virtuose de la gouache et de l’aquarelle, se cache un artiste authentique, de ceux qui font regarder autrement le spectacle de la nature, leçon à laquelle furent sensibles Jongkind comme Boudin.

Commissaire(s) :

Christophe Leribault, musée du Louvre, département des Arts graphiques