Au musée d'art moderne de Paris
Samedi matin nous étions dans les salles des peintures de Robert Delaunay. La piste de travail proposée était : "Comment la couleur est-elle posée, par aplat, par modelé, avec contour ou juxtaposition... ?
Régulièrement il y a des changements de tableaux, cette fois ci j'ai découvert Auguste Herbin.
Ce qui personnellement m'a frappé dans la peinture présentée par le MAM c'est la qualité des rouges avec une grande variété de tons. Ma première impression face à cette toile "sympa", puis "la couleur est trop imposée à mon gout". Dessinant devant cette peinture, observant la diversité des tons, des formes, au fil du temps passant, le jeu de mouvement, du rythme, m'est apparu m'entrainant dans les souvenirs des manèges de mon enfance, et la subtilité des rouges m'a enchantée résonnant avec force en moi.
Chaque fois que je prends le temps (au moins dix, quinze minutes) pour regarder une toile j'en apprécie la qualité avec beaucoup plus d'acuité; autant dans le plaisir que le déplaisir. La première impression face à une peinture, un dessin, une sculpture n'est pas toujours la même que dans la durée. Le regard rapide que l'on pose sur une œuvre peut créer un filtre entre l’œuvre et nous même. Dessiner devant une œuvre nous amène à découvrir l’œuvre petit à petit, comme si pénétrant dans un lieu inconnu en le parcourant petit à petit nous pouvons nous approcher de son essence.
Étude au pastel, au crayon au feutre. Il est difficile de rendre la qualité des tonalités avec juste une douzaine de couleur, qui se mélange difficilement, le travail a donc été plus sur la qualité des contrastes, et le rythme des formes.
Interprétation
Jean Metzinger. Comment la figuration apparait dans la multitude des formes.
Kupka. "Plan diagonaux". Le premier regard donne la sensation d'une œuvre verte, trop verte, puis l'on découvre les passages d'une couleur à l'autre, les intensités, les écritures différentes, et au final la profondeur comme un paysage d'arbres.
Commentaires
Devant le tableau de Metzinger « l’oiseau bleu » j’observe, je scrute le trait interrompu jamais repris, le plan cloisonné et son dégradé, le contraste des valeurs, l’unité des tons, la couleur singulière du bleu, la danse des formes géométriques, la composition des obliques et je me dis que redessiner une œuvre est toujours un acte de communion très fort avec la création de l’Artiste.