La salle des animaux disparus ou en voie de disparition.

Pouvons-nous dessiner plusieurs fois le même sujet sans nous ennuyer ? D'une séance à l'autre notre regard est-il le même ?

Photos dans l'album : galerie des animaux disparus

Quand j'arrive dans une salle pour dessiner, je prends le temps, je me promène, je me laisse prendre par ce que je ressens ce jour-là en faisant mon possible pour oublier la perception précédente. Je souhaite arriver à prendre le temps d'oublier tout le reste, mes connaissances, mon savoir acquis précédemment, mes ressentis passés. Je sais que je ne peux être vierge de tout ce que j'ai déjà vécu, être juste présente à l'instant présent, en sachant que mes acquis sont là et que je peux m'appuyer dessus. C'est un paradoxe qui m'intéresse. 

La semaine dernière Do. frappée par les escaliers choisi d'en dessiner un, finalement, il sera masqué par un grand singe. Cette semaine reprise de l'escalier. Cette fois, Do. a été étonnée par la qualité du mouvement de la rampe en bois. Le premier croquis nous propose une recherche de description, le second par la recherche de la ligne fini par nous présenter un dessin musical.

 

Puis recherche d'équilibre entre les sinueuses montante et le rythme des marches. Un dernier croquis en changeant de point de vue.

Je me suis amusée en observant les escaliers, c'est une belle symétrie qui nous ai proposée, avec de petites différences. Une courbe vers la droite, une courbe vers la gauche, la présence d'un extincteur, des ombres portées. Il est possible de se positionner différemment face aux marches ou sur le côté, être plus ou moins loin.

Cl. nous propose un second dessin de la Harpie. Est-ce le choix des matériaux qui induit la différence de dessin ou c'est le ressenti face au sujet ?

 

Je me suis installée de nouveau devant le petit singe. La semaine dernière ce sont les sinueuses qui passent de l'animal, à la branche et aux ombres portées qui sont à l'origine du dessin. Cela m'a donné l'impression de mouvement. Cette semaine, ce sont les blancs qui m’ont interpellée. Ayant un papier blanc, j'ai transformé les couleurs, le blanc est devenu jaune.

 

Photos dans l'album : galerie des animaux disparus