Gestes et couleurs
Le geste en peinture crée un rythme,
une dynamique, autant à l'huile
qu'à l'aquarelle.
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Le geste en peinture crée un rythme,
une dynamique, autant à l'huile
qu'à l'aquarelle.
J'aime peindre au couteau, ressentit la pâte sous la spatule, voir la couleur dans toute sa force. Le geste pour poser la couleur sur la toile sera expression tout autant que la forme, l'intensité, les contrastes ... et le sujet.
Foisonnement de la pâte, densité de la matière, la touche de peinture devient relief, la couleur sujet même de peinture.
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La gouache. Travailler le geste avec une gamme colorée restreinte, le bleu et sa complémentaire Préparation du nuancier.
Le pinceau suit le mouvement de la main, avec souplesse, il dépose la couleur créant vitalité, énergie, force ou douceur suivant notre désir.
Le rouleau pose la couleur différemment avec une pâte plus légère qui permet des transparences. Avec peu de couleur, il est possible de réaliser de nombreuses nuances permettant de traduire le sujet choisi.
Ce travail pictural du geste me fait penser à la touche de Cézanne. Petites touches juxtaposées plus ou moins régulièrement, qui par accumulation vont créer un rythme de surfaces, de valeurs, de couleurs. La touche de Cézanne traduit une force immuable, tranquille, la permanence du paysage qu'il a choisi de traduire.
Il y a la touche de Van Gogh plus épaisse, impérieuse qui traduit le mouvement de la vie, la densité de la matière.
Les arbres de Caspar David Friedrich proposent un travail peint par glacis avec une grande précision de dessin, la touche est froide presque inexpressive, c'est par la couleur, les contrastes que l'expression dramatique sera donnée.
Pour appréhender la couleur avec un peu plus de facilité je conseille le livre de Itten.
Livre technique sur le maniement des contrastes colorés, regroupant l'enseignement de Itten lors de sa participation au Bauhaus.
Les livres de Pastoureau sur l'évolution de la symbolique des couleurs en Europe apporte un regard complémentaire à tout livre technique. Ma préférence va à "Bleu histoire d'une couleur".
Le livre Histoire vivante des couleurs de Philippe Ball nous parle plus de l'évolution de la fabrication des couleurs du moyen âge au XXe siècle.
Ces deux livres permettent de relativiser l'importance des théories sur la couleur qui ont évolué au fil des siècles.
Ces artistes connaissaient les nouvelles théories de la couleur suite aux recherches de Isaac Newton (les couleurs de l'arc en ciel), de M.E. Chevreul (contraste simultané).
Ils se nourrissaient de toutes ces nouvelles théories, sans pour autant s'enfermer dedans.
Il y a les concepts et aussi le ressenti, la sensibilité de l'artiste. La couleur va permettre de traduire les émotions, le ressenti de l'artiste.
Sur le thème de l'arbre, des ambiances colorés, forces de contrastes, des compositions différentes afin de traduire une vision du monde personnelle.
Mondrian
Monet
Braque Derain
David Hockney
Un travail plus abstrait par Nicolas de Stael
Découverte du couteau à la gouache.
Gratter la couleur posée (gouache) la lumière apparaît avec le blanc du papier, la couleur de sous couche revient en premier plan. Le rythme du geste est enlevé, ce qui donne de la vitalité à la peinture. La trace serait-elle aussi limpide si le geste était plus lent, plus mesuré ?
Suivant que l'on utilise la ponte, ou la tranche du couteau la trace sera plus ou moins large, puissante, tranchante. Cela permet de retrouver un dessin plus précis, sans pourtant être dans la description. Avec la tranche et la pointe du couteau on peut réaliser une écriture dans la pâte qui tranche avec la matière obtenue avec le rouleau ou le pinceau.
Le couteau à l'huile.
Préparation des nuances colorées pour ne pas partir dans le vide, pour habituer son œil à percevoir toute cette subtilité, pour mémoriser toutes ces possibilités. Pour autant il n'est pas obligatoire d'utiliser toutes ces nuances. La préparation ne doit pas être un carcan.
Lorsque l'on mélange avec son couteau la matière de l'huile sur sa palette c'est le même plaisir que préparer une pâte, crème en cuisine. Onctuosité, richesse de la couleur, que l'on étale sur le support avec largesse, avec puissance, avec délicatesse suivant le rendu souhaité.
Le blanc, peinture diluée à l'essence en contraste avec la matière posée au couteau pleine pâte, dit avec force la sensation de clarté qui surgie du lointain.
L'huile au pinceau, diluée à l'essence, tout comme la gouache, va donner un geste ample, qui donne vitalité, mouvement, légèreté. On peu comme Cézanne avoir un geste répétitif, une touche personnelle qui reste la même tout au long du tableau, qui va créer une sérénité, et peut-être une lourdeur comme la moiteur des régions du sud par temps de soleil. On peut choisir un geste varié, ample, brouillon, quel que soit le choix il faut être attentif à la nécessité, éviter la répétition, la routine. Le geste en peinture est aussi exigent que la peinture ancienne et ses glacis.
Du trait fin à la trace large, du point au trait en superposition tout est envisageable.
Le blanc dans la couleur la rend plus sourde, comme une sensation de brouillard.
La peinture à l'huile donnera plus de possibilité de nuance, de matière que la gouache, par contre elle aura souvent un rendu moins lumineux, un peu plus lourd.
La gouache peut-être le support pour travailler au pastel ce qui donnera une couleur de pastel plus ample, plus intense. Le pastel permettra une précision de trait qu'il est plus difficile à obtenir au pinceau.
Alexandra est venue à l'atelier pour poser de la couleur, tout d'abord à la gouache pinceau ou rouleau. La peinture à l'huile posée au couteau fut une découverte. Plaisir du geste, de la pression sur la matière, du mélange des couleurs; la mise en place de l'enduit va permettre de créer des effets de matière, après séchage le relief de la surface va permettre des "granités de couleur".
Traces de marbrures, jeu de couleurs.
Voici deux liens vers des articles précédents.
http://maj-couleur.hautetfort.com/archive/2012/01/15/gouache.html
http://maj-couleur.hautetfort.com/archive/2012/02/29/couleur-et-matiere.html
Depuis il y a eu des peintures de paysage.
La plage, première étape en aplats de couleur, puis recherche sur calque pour les détails de couleur
Paysage Urbain
Paysage de neige. Les découvertes du geste, de la matière, vont permettre de donner de la vibration à la peinture.
Paysages de mer à partir d'un même document, des rendus différents.
Pour tout ce travail de paysage, il y a eu des essais de couleur, de matière, de geste...
Travail à la trouillouteuse, un jeu décoratif.
Préparation de feuilles de couleur pour pouvoir créer des formes à la trouilloteuse afin de les coller sur un fond.
Préparer ses couleurs
Tout d'abord pour les débutants je propose les dégradés de couleur, avec cette base de couleur réalisation de "palettes" colorées. thème possible les 4 saisons. Ces quelques exercices permettent de découvrir le maniement du pinceau, de la matière huile, du mélange des couleurs, fabrication des couleurs, perception des valeurs.
Autre exercice : chercher des couleurs sur le thème du portrait, il est difficile de ne pas être dans le dessin, de perséverer dans le thème de la couleur sans craquer. Voici un essai avec les "têtes à Toto",
des résultats intéressants : les écritures différentes, contrastes de couleur, ambiances...
Autre exercice : Retrouver les couleurs sur une reproduction de maître. Etre le plus proche de la couleur, des contrastes de valeur, des constrates de couleur, des contrastes de surface, retrouver le sens des touches pour découvrir de nouvelles manières de peindre.... (Le Douanier Rousseau, Maurice Denis, Masaccio....)
Il y a aussi le travail au couteau, étaler la couleur, enlever l'épaisseur par endroit et ainsi obtenir des intensités différentes, superposer les couleurs, créer de la matière, rugosité, lissage.....
La couleur poser au couteau est plus ample, elle garde mieux sa brillance.
Fond de gris colorés avec granité de couleur avec épaisseur, puis mise en place du sujet à partir d'une photo personnelle.
Pastel à partir d'une reproduction d'un tableau de Monet réaliser par Geneviève.
Interprétation de la peinture "Le baiser" de Marie Laurencin, gouache rehaussée de pastel.
Pastel
Réalisations au pastel, imagination