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Être à l'écoute de son intuition et choisir à chaque séance l'axe pris pour son travail.
Le portrait d'après document d'histoire de l'art, à partir de document personnel.
Dessiner au fusain, au pastel, peindre à la gouache reprendre au pastel, découvrir le monotype.
Je suis peintre et non graveur. J'aime la technique du monotype par la liberté qu'il donne dans la recherche d'un thème, elle ouvre notre imaginaire, elle nous permet de changer notre regard, afin de ne pas rester dans nos habitude. J'aime également les matières que l'on obtient par l'impression. Pour moi la matrice est aussi intéressante que le résultat de l'impression. Pour l'impression j'utilise le papier kraft 28g, il est transparent et quand on le maroufle sur un papier le blanc réfléchi la lumière.
Voici les dernières impressions lors d'une séance de modèle, nous avions un accordéoniste comme modèle.
En travaillant avec les encres de typographie, la question du rapport au réel c'est poser à moi. Sur le support je dessine le visage du modèle tel qu'il m'apparaît alors que sur l'impression il sera en miroir. Quand je dessine le sujet qui se présente à moi, quelle réalité me porte dans ma peinture. Lors de ces séances avec le musicien, nous avons eu de beaux moments musicaux, cette réalité entre-t-elle dans mon travail. Cette musique m'a portée durant cette séance, ainsi que la force des contrastes des touches blanches et noires de l'accordéon.
L'impression en miroir m'amène a réfléchir à la lecture d'une image. Par exemple, en dessinant l'accordéoniste sur le support j'ai mis les touches noires et blanches sur la gauche, et sur l'impression l'image inversée est surprenante; si le visage dessiné regarde sur la droite il regarde vers le futur, s'il regarde vers la gauche c'est vers le passé...
Pour cette série l'élève choisi de travailler sur le double. Pour commencer une base de couleur à l'huile sur la feuille de droite, puis au dos de la feuille de gauche le dessin au crayon, qui s'imprime sur la feuille de gauche. Puis petit à petit avec des ajouts de couleur la composition évolue.
Parfois le résultat de l'impression n'est pas à la hauteur de nos attentes, du coup certaines impressions ont servies de support pour des réalisations au pastel.
Nous avons continué à travailler sur plaque de plexiglas, soit avec de l'encre typographique noire, soit à la gouache. L'encre typographique a un noir plus profond que la gouache. Il est difficile de maîtriser cette technique, souvent le résultat est fort différent de ce que l'on souhaitait. Il est fort intéressant de ne pas s'enfermer dans notre désir de résultats, ainsi peut-on s'ouvrir à ce qui nous est offert.
Avec un même dessin, les couleurs et les empreintes de matière créent une ambiance bien particulière.
Encre typographique noire et blanche sur papier kraft 28gr.deux impressions à partir d'une même trame.
Après la première impression de l'encre noire a été rajoutée sur une partie de la plaque pour ce deuxième essai, les enlevés sont réalisés avec un couteau.
Nous voyons les traces de l'outil qui appuyé sur le papier.
Trop de matières sur la plaque, tout c'est mélangé, résultat surprenant.
La deuxième impression est réalisée sans ajout de peinture sur la plaque.
Ici changement entre les deux impressions avec de l'ajout de matière.
Une mise en couleur différente pour chaque impression.
Sans le modèle nous avons approfondi la technique en prenant le temps d'expériences. Cette séance le support a été une plaque de Plexiglas et non du papier. Nous ne travaillons pas avec des encres spécifiques à l'impression. Nous avons essayé la gouache et l'huile. La mise en noire du support a été complexe sur la plaque car suivant la façon dont la matière était déposée elle glissée sur la plaque.
Pour être plus attentif au matériaux la première partie a été sans couleur. Le dessin est souvent réalisé avec un couteau, une fourchette, soit sur la plaque, soit sur la feuille de première impression.
Deux impressions du même dessin au couteau.
L'éléphant avec une dessin au couteau,
une autre impression avec une grille réalisée à la fourchette.
Travail en couleur posée petit à petit, impression après chaque passage de couleur. Cette façon de procéder permet d'ajuster petit à petit le dessin l'ambiance colorée.
Avec cette technique nous avons souvent des surprises. Il est nécessaire de comprendre les matériaux, de rentrer en "dialogue" avec eux. Trop de matière déposée sur le support va entrainer des bavures, des débordements des empâtements. Pas assez de matière va entrainer une impression illisible. Dans tous les cas des effets de matière apparaissent, découverte permanente réjouissante, qui nous amène à réfléchir au choix de dessin que l'on donne sur notre support. J'aime ce coté aléatoire de l'impression (que petit à petit on parvient à maitriser), il nous donne du recul face au sujet.
Impression avec les doigts dont on voit les traces.
Impressions sur papier de soie, déceptions. Difficultés de garder la trace du dessin choisi.
Dessin au couteau, à partir d'une pose de modèle ou d'éléments dans l'atelier
Collages avec les impressions, et certains supports.
Voici une des poses choisie debout, jeu de chapeau.
Nous avons continué d'explorer la technique du monotype avec la présence d'un modèle.
J'ai choisi de proposer du papier épais et non une plaque de verre comme support. Cela permet de garder le support qui lui même devient une peinture. Il est possible de compléter une impression, pour cela il faut fixer le papier d'impression afin qu'il garde la même position pour pouvoir imprimer plusieurs fois. Il est possible d'imprimer plusieurs monotype à partir d'un même support le résultat sera toujours différent.
Support à gauche, impression à droite.
Le support a été transformé pour la deuxième impression.
Avec la sculpture de Praxitèle.
Suite à une impression ratée une reprise avec dessin, collage, peinture.
Les premiers monotypes. Il est complexe face au modèle de découvrir la complexité de la technique des monotypes, et ses diverses possibilités.
Le support a été transformé par les impressions multiples qui ont demandé un ajout de peinture à chaque fois.
