Jeudi nous avions rendez-vous au musée d'art moderne de la ville de Paris pour découvrir la peinture de Raoul Dufy "la Fée Electricité".
Les participants n'ayant pas de carnet de croquis, nous n'avons pas dessiné comme d'habitude. Nous avons partagé sur ce que nous découvrions au fil du temps.
Pour commencer nous avons regardé le rythme des lignes de composition de la partie gauche de la peinture, ses lignes obliques, ses accents de noir avec les cravates, les noeuds papillons.
Ensuite nous avons observé la partie droite avec ses horizontales, ses sinueuses. L'audace de sa tache rouge qui dynamise la surface.
Nous nous sommes arrêté les thèmes travaillés, les savants avec des portraits réalistes pour les hommes de son époque, des portraits vivants pour les anciens, Dufy ayant commencé avec les grecs.
L'inclusion du thème de l'électricité dans les paysages. Plus nous regardions cette peinture plus nous réalisions le travail colossal de documentation, de préparation, d'esquisses.
Le travail de croquis m'a manqué, le dessin permet de rentrer dans une oeuvre plus par la sensation, qu'avec notre intelligence. l'oeuvre ce dévoile petit à petit au fil du crayon.
Article tiré du site de MAM
Comme Léger, Delaunay et beaucoup d’autres artistes, Dufy reçut pour l’exposition de 1937 la commande de décorations monumentales, notamment celle du mur concave du hall du Palais de la Lumière et de l’Electricité, édifié par Mallet Stevens sur le Champs-de-Mars. Il se plie au programme du commanditaire, la Compagnie parisienne de Distribution d’Electricité, pour raconter La Fée Electricité à partir du Rerum natura de Lucrèce. Dans cette composition de 10 mètres sur 60, se déploie de droite à gauche, sur deux registres principaux, l’histoire de l’électricité et de ses applications, depuis les premières observations jusqu’aux réalisations techniques les plus modernes. Dans la partie supérieure se déploie un paysage changeant où, sont disséminés les thèmes favoris du peintre : voiliers, nuées d’oiseaux, batteuse, bal du 14 juillet. Le long du registre inférieur sont disposés les portraits de 110 savants et inventeurs ayant contribué au développement de l’électricité.
Mêlant la mythologie et les allégories à l’exactitude historique et à la description technologique, Dufy joue sur l’opposition des contraires. Au centre les dieux de l’Olympe et les générateurs de la centrale électrique reliés par la foudre de Zeus ; la nature primordiale et les architectures ; les travaux et les jours et les machines modernes. Formellement aussi, les registres de couleurs chaudes s’opposent aux froides, avec les dominantes chromatiques nettement différenciées selon les zones. Ce double cheminement narratif se résout en apothéose, avec l’envol d’Iris messagère des dieux, fille d’Electra qui vole dans la lumière, au dessus d’un orchestre et des capitales du Monde diffusant toutes les teintes du prisme.
La méthode utilisée par Dufy permit une grande rapidité d’exécution (10 mois depuis la conception à la réalisation) grâce à un médium mis au point par le chimiste Jacques Maroger qui permettait de retirer aux pigments leur opacité et de retrouver « les secrets perdus de la peinture à l’huile des anciens, leurs couleurs brillantes, ductiles, transparentes ». En réalité, ce fa presto dissimule un grand travail à partir d’études préparatoires sur des modèles peints nus puis en costumes, de dessins reportés au calque pour trouver la disposition des groupes puis projetés grandeur nature sur les panneaux à l’aide d’une lanterne magique.
Donnée par l’Electricité de France, cette décoration monumentale fut installée au musée en 1964.
Article tiré de Wikipédia
« Mettre en valeur le rôle de l'électricité dans la vie nationale et dégager notamment le rôle social de premier plan joué par la lumière électrique », tel était l'objectif de la commande passée à Dufy par la Compagnie parisienne de distribution d'électricité pour être montrée au Pavillon de l'Électricité à l'Exposition Universelle de 1937.
Aidé de son frère et de deux autres assistants, Raoul Dufy réalise, dans un hangar mis à sa disposition de la Centrale électrique de Saint-Ouen, une peinture aux dimensions monumentales, commencée en avril 1936 et achevée un an plus tard. Le tableau est formé de 250 panneaux en contreplaqué indéformable parqueté sur bois et cintré (afin d'épouser la courbure de la charpente métallique du Pavillon de l'Électricité), mesurant chacun 2 m de hauteur sur 1,20 m de largeur. Il utilise une peinture à l'huile très légère, conçue par le chimiste Jacques Maroger, donnant une illusion de gouache et séchant très rapidement. Les personnages sont dessinés à l'encre de chine, puis les couleurs sont portées par dessus.
Les deux-tiers du temps prévu pour l'exécution de la Fée Électricité ont été consacrés à la documentation sur les hommes et les machines.
Les personnages, une centaine, sont répartis en deux foules de savants, d'Aristote à Pierre Curie, dont les travaux sont associés à l'essor de l'électricité.
Le motif central représente les Dieux de l'Olympe trônant au-dessus de l'ultra-moderne centrale électrique de Vitry sur Seine, dont Raoul Dufy avait rapporté de nombreux documents. Le registre supérieur se déroule à la façon d'un panorama (se lisant de droite à gauche). On peut y voir de nombreuses scènes de moisson, de navigation, d'industrie...et de pèche.